| Michael Wittmann | ||
| Naissance | Vogelthal, Allemagne |
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| Décès | (à 30 ans) Normandie, France Mort au combat |
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| Origine | ||
| Grade | SS-Hauptsturmführer | |
| Années de service | 1934-1944 | |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
| Faits d'armes | Bataille de France, Bataille de Koursk, Bataille de Villers-Bocage |
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| Distinctions | Croix de chevalier de la Croix de fer avec feuilles de chêne et glaives | |
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Sommaire
Biographie
Engagement militaire
Entré dans la Waffen-SS, il participa à la campagne de Pologne, puis à celle des Balkans. Il combat ensuite sur le front de l'Est où il s'illustra notamment lors de la bataille de Koursk à l'été 1943 acquérant la réputation d'un as du combat de chars.Il prit part, ensuite, à la bataille de Normandie avec le grade de Hauptsturmführer (équivalent de capitaine dans les Waffen-SS) et mena la bataille contre une colonne de la 7e division blindée britannique dans la bataille de Villers-Bocage, le 1.
Mort au combat
La destruction du char de Wittmann et la mort de celui-ci, le , lors de l'opération Totalize2, font encore aujourd'hui l'objet d'une polémique, puisque de nombreuses unités blindées britanniques et canadiennes étaient en action et ont engagé son groupe ce jour-là et que toutes s'approprient ce fait d'armes. De nombreux blindés allemands furent détruits lors de cet engagement, dont cinq Tigres, incluant celui de Wittmann2.Un des points de vue veut que Wittmann et son équipage aient été tués par une unité des Fusiliers de Sherbrooke de la 2e brigade blindée canadienne (le Sherbrooke était une unité d'infanterie à l'origine et devint le 27e régiment blindé en 1942 tout en conservant son nom de Fusiliers). Le char Tigre 007 de Wittmann aurait été immobilisé par un obus perforant et sa tourelle projetée dans les airs par le souffle de l'explosion qui suivit à l'intérieur du blindé. L'escadron A du Sherbrooke, commandé par le major Sydney Valpy Radley-Walters et embusqué autour du château de Gaumesnil aurait engagé en deçà de 500 mètres, et détruit, deux des Tigres du groupe Schwere SS Panzerabteilung 101 avançant vers le nord le long de la route Caen-Falaise. Un de ces deux Tigres était selon de nombreux indices celui de Wittmann. La perforation fatale du côté arrière gauche du Tigre, soit du côté où se trouvait le Sherbrooke, alors que les blindés britanniques qui l'ont aussi engagé étaient à sa droite3.
Pour l'historien Antony Beevor, la destruction du char de Wittmann est sans doute le fait de l'un des chars Sherman Firefly du Ier Northamptonshire Yeomanry (en) de la British Army2, escadron A, et revendiquée par le tankiste britannique Joe Ekins (en)4. Selon le journal de guerre de cet escadron5, trois chars Tigre auraient été détruits le 2, respectivement à 12 h 40, 12 h 47 et 12 h 52. Le char Tigre 007 de Wittmann, suivant ce journal, aurait été détruit à 12 h 47. Les chars britanniques Sherman Firefly, bien que distants de plus de 800 mètres, utilisaient des obus perforants de 17 livres, capables de détruire un Tigre à une telle distance2.
Le Sherbrooke possédait aussi le Firefly, comme toutes les unités de Sherman anglo-canadiennes en Normandie. Il est probable que le char de Ekins a détruit trois des cinq Tigres perdus par le groupe 101 lors de l'engagement du , possiblement les chars les plus près des positions du régiment britannique, à 800 mètres, mais celui de Wittmann était plus éloigné et en enfilade depuis le château de Gaumesnil où se trouvaient les chars canadiens, sur sa gauche. Notons aussi que selon un survivant du groupe 101 (Hans Hoflinger), le char de Wittmann aurait explosé à 12 h 55 et non 12 h 473.
Selon d'autres sources, la destruction du Tigre de Wittmann serait en réalité à porter au crédit d'un tir d'un avion anti-char britannique Hawker Typhoon. Cette dernière hypothèse serait étayée par le témoignage d'un habitant de la commune (Serge Varin), ayant assisté au combat et photographié l'épave du Tigre 007, de Michael Wittmann, après la retraite des troupes allemandes, en 19456. Après un examen plus approfondi, Varin a conclu que l'impact d'une roquette HEAT (high explosive anti-tank), sur le pont arrière du Tigre (blindage de 25 mm), pénétrant les prises d'air, a provoqué une explosion dans le compartiment moteur, puis une deuxième explosion du stock de munitions, tuant instantanément tout l'équipage et arrachant la tourelle du char7. L'avion qui aurait détruit le char de Wittmann, aurait été abattu au cours de la même journée, le pilote disparaissant avant d'avoir eu le temps de revendiquer cette destruction. Cependant, les archives de la 2nd TAF (Tactical Air Force, RAF) n'indiquent aucun char allemand détruit dans le secteur où le groupe 101 a opéré ce jour-là et les combattants présents au sol ne rapportent de leur part aucune attaque de Typhoon sur le char de Wittman, pas plus que sur quelque autre char du groupe 1013.
Tombe de Michael Wittmann au cimetière militaire allemand de La Cambe.
Au mois de ainsi qu'en , la plaque tombale de Michael Wittmann a été dérobée sur sa sépulture9,10
Affectations
Victoires
Michael Wittmann aurait, à son palmarès, 138 chars et 132 canons de tous calibres détruits.Wittmann est devenu célèbre en Allemagne après la bataille de Koursk, durant laquelle il a fait preuve d'une grande efficacité. Après ses victoires en Normandie, il est devenu également le chef de char le plus décoré d'Allemagne. Comme ce fut le cas pour plusieurs des grands héros militaires de l'Allemagne nazie, il lui a été demandé fin d'accepter le commandement d'une école d'instruction de tankistes ; le but étant d'éviter qu'un décès au combat puisse écorner le mythe. Cependant Michael Wittmann a refusé, préférant retourner sur le terrain, et a été tué deux mois plus tard.
Vie personnelle
Le , Wittmann se marie avec Hildegard Burmester à Lüneburg.Résumé de sa carrière de SS
Promotions
- SS-Mann : 1er avril 1937
- SS-Sturmmann : 11 novembre 1937
- SS-Unterscharführer : 20 avril 1939
- SS-Oberscharführer : 9 novembre 1941
- SS-Untersturmführer : 21 décembre 1942
- SS-Obersturmführer : 30 janvier 1944
- SS-Hauptsturmführer : 21 juin 1944
Décorations
- Croix de fer (1939)
- Bague d'honneur des SS (anneau à tête de mort)
- Insigne des blessés
- en Noir ()11
- Insigne de combat des blindés en argent ()11
- Médaille du Front de l'Est (1942)
- Médaille des Sudètes (1938)
- Médaille de l'Anschluss (1938)
- Croix de soldat de l'ordre de Bravoure 4e classe 2e grade (Royaume de Bulgarie) (1941)
- Médaille de service de longue durée de la SS (Dienstauszeichnung der Waffen-SS)
- Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives or et argent
- Croix de chevalier le en tant que SS-Untersturmführer et leader de section de la 13.(schwere)/SS-Panzer-Regiment 112
- 380e feuilles de chêne le en tant que SS-Untersturmführer et leader de section de la 13.(schwere)/SS-Panzer-Regiment 112
- 71e épée le en tant que SS-Obersturmführer et chef de la 2./schwere SS-Panzer-Abteilung 10112
- Mentionné dans le bulletin quotidien radiophonique Wehrmachtbericht ()
Notes et références
Notes
Références
- Beevor 2009, p. 212-213.
- Beevor 2009, p. 461-464.
- (en) Brian E. Reid, No Holding Back, Mechanicsburg, Stackpole Books, , 491 p. (ISBN 9780811705844), p. 410-430.
- (en) « Joe Ekins » [archive], sur telegraph.co.uk, The Telegraph, (consulté le 26 juillet 2015).
- (en) Northamptonshire County Council, Archives and Heritage, « Northamptonshire Yeomanry » [archive], sur nro.adlibhosting.com (consulté le 7 août 2015).
- (en) Serge Varin, « Photo du Tigre 007 de Michael Wittmann, prise en 1945 » [archive], sur network54.com (consulté le 18 décembre 2015).
- (en) Achtungpanzer.com, « Michael Wittmann » [archive], sur achtungpanzer.com (consulté le 26 juillet 2015).
- (en) « The last battle, 8th August 1944 » [archive], sur panzerace.net/ (consulté le 19 septembre 2014).
- Valentine Godquin, « Normandie. Qui a volé la pierre tombale du soldat SS ? » [archive], sur www.normandie-actu.fr, (consulté le 24 juillet 2015).
- « Calvados : la stèle d'un célèbre chef nazi dérobée dans un cimetière militaire », lamanchelibre.fr, (lire en ligne [archive], consulté le 30 mai 2018).
- Agte 2000, p. 206.
- Scherzer 2007, p. 793.
Annexes
Bibliographie
- (en) Patrick Agte, Michael Wittmann and the Waffen SS Tiger commanders of the Leibstandarte in World War II, vol. 1, Mechanicsburg, Stackpole Books, (ISBN 978-0-8117-3334-2, OCLC 64688675, lire en ligne [archive]).
- (en) Gary L. Simpson, Tiger ace : the life story of Panzer Commander Michael Wittmann, Atglen, Schiffer Military History, , 346 p. (ISBN 978-0-88740-526-6, OCLC 29892781).
- Antony Beevor (trad. de l'anglais par Jean-François Sené, Raymond Clarinard et Isabelle Taudière), D-Day et la bataille de Normandie [« D-Day : the Battle for Normandy »], Paris, Calmann-Lévy, , 636 p. (ISBN 978-2-7021-4016-1, OCLC 429484155).
Articles de presse
- Jean-Paul Pallud, « La mort de Michael Wittmann », 39/45 Magazine, no 3, éditions Heimdal, 1984.
- Nicolas Aubin, « Qui a tué Wittmann ? », Batailles & Blindés no 59 [archive], éditions Caraktère, février-mars 2014.
Documentaires télévisés
- Qui a tué Michael Wittmann ?, documentaire télévisé par l'historien militaire canadien Norm Christie, Breakthrought Films & The History Channel, 2008.
- Michael Wittmann, héros du IIIème Reich : 3e épisode de la série Tanks !, 1998.
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