mardi 30 avril 2019

38. SS-Grenadier-Division Nibelungen

38. SS-Grenadier-Division Nibelungen


38. SS-Grenadier Division Nibelungen
38e division SS de grenadiers Nibelungen
Image illustrative de l’article 38. SS-Grenadier-Division Nibelungen

Création
Dissolution
Pays Flag of Germany (1935–1945).svg Allemagne
Branche Flag of the Schutzstaffel.svg Waffen-SS
Type Division SS
Guerres Seconde Guerre mondiale
La 38. SS-Grenadier Division Nibelungen (en français : « 38e division SS de grenadiers Nibelungen »), était l’une des 38 divisions de la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale. Créée dans les derniers jours de la Seconde Guerre mondiale par l'intégration des cadets de la Junker-Schule de Bad Tölz, il s'agit de la dernière division SS constituée lors du conflit. Cette division a eu des effectifs bien inférieurs à ceux d'une division classique (environ 3 600 hommes) et eut une faible efficacité au combat.

Histoire

La division est constituée le 27 mars 1945 avec des étudiants et le personnel de la Junker-Schule de Bad Tölz. L'unité devait à l'origine être nommée à l'origine SS-Junkerschule Bad Tölz mais le nom de 38. SS-Grenadier-Division Nibelungen a finalement été choisi par Richard Schulze-Kossens. Elle n'a jamais réellement eu l'effectif d'une division mais plus d'une brigade (6 000 hommes).
Le 24 avril 1945, elle est intégré dans le XIII. SS-Armeekorps sur le front du Danube. La Nibelungen était chargée de tenir l'aile ouest de Kelkheim jusqu'à Vohburg. Mais la ligne de front qu'elle doit tenir s'avère trop longue pour ses effectifs et la division se replie le 26 avril sur un front plus petit qu'elle tient jusqu'au 28 avril. Le lendemain, la division se replie au-delà de l'Isar et se positionne au sud de Landshut en subissant d'importantes pressions sur ses flancs. Le 30, la division continue sa retraite et s'installe sur une ligne défensive au nord-ouest de Pastetten. Le 1er mai, l'unité amorce une longue retraite jusqu'à Wasserburg. La 20th Armored Division perce totalement le front tenu par la division le 2 mai, l'obligeant à retraiter jusqu'à Chiemsee. Les restes de la division se regroupent à l'ouest d'Oberwössen et établissent une nouvelle ligne défensive. La division montre une résistance acharnée jusqu'au cessez-le-feu du 5 mai 1945. Le , la division se rend aux Américains.

Liste des commandants successifs

Début Fin Grade Nom
1er mars 1945 15 mars 1945 SS-Standartenführer Hans Kempin (de)
6 avril 1945 9 avril 1945 SS-Obersturmbannführer Richard Schulze-Kossens
? avril 1945 ? avril 1945 SS-Gruppenführer Heinz Lammerding
? avril 1945 ? avril 1945 SS-Obergruppenführer Karl von Oberkamp (en)
12 avril 1945 8 mai 1945 SS-Standartenführer Martin Stange (es)
Heinz Lammerding et Karl von Oberkamp ont été nommés tous les deux commandant de la division mais n'ont jamais réellement eu le temps d'effectuer un commandement sur l'unité, n'ayant pas exercé leur fonction suffisamment longtemps.

Ordres de batailles

  • SS-Panzergrenadier-Regiment 95 (I.-III.)
  • SS-Panzergrenadier-Regiment 96 (I.-IV.)
  • SS-Artillerie-Regiment 38 (I., II., 5. et 6.)
  • SS-Panzerjäger-Abteilung 38
  • SS-Pionier-Abteilung 38
  • SS-Flak-Abteilung 38
  • SS-Nachrichten-Abteilung 38
  • SS-Ausbildungs und Ersatz-Abteilung 38
  • SS-Polizei-Bataillon Siegling
  • SS-Wirtschafts-Bataillon 38

Anecdote

L'acteur Hardy Krüger, qui a souvent interprété des rôles de militaire allemand, a été incorporé dans cette division alors qu'il n'avait que 17 ans.

lundi 29 avril 2019

37e SS-Freiwilligen Kavallerie Division

37e SS-Freiwilligen Kavallerie Division

37e SS-Freiwilligen Kavallerie Division
Image illustrative de l’article 37e SS-Freiwilligen Kavallerie Division

Création Février 1945
Dissolution Mai 1945
Pays Flag of Germany (1935–1945).svg Allemagne
Branche Flag of the Schutzstaffel.svg Waffen-SS
Type Division SS
Guerres Seconde Guerre mondiale
La 37e SS-Freiwilligen Kavallerie Division était une division de cavalerie de la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale. La désignation exacte était en allemand 37. SS-Freiwilligen Kavallerie Division. Son surnom était Lützow1.

Liste des commandants successifs

Début Fin Grade Nom
Février 1945 Mars 1945 SS-Oberführer Waldemar Fegelein
Mars 1945 Mars 1945 SS-Obersturmbannführer Karl Gesele
Mars 1945 Mai 1945 SS-Obersturmbannführer Karl-Heinz Keitel

Ordres de batailles

  • SS-Freiwilligen-Kavallerie-Regiment 92 (SS-Sturmbannführer Karl-Heinz Keitel)
  • SS-Freiwilligen-Kavallerie-Regiment 93 (SS- Obersturmbannführer Friedrichs)
  • SS-Artillerie-Abteilung 37 (SS-Sturmbannführer Albert Scheuffele)
  • SS-Pionier-Bataillon 37 (SS-Obersturmführer von Wanka)
  • SS-Feldersatz-Bataillon 37 (SS-Sturmbannführer Ernst Imhoff)

À noter

Le Sturmbannführer Karl-Heinz Keitel commandant du Regiment 92 était le fils du Generalfeldmarschall Wilhelm Keitel.

Références

  1. Tessin, Georg. Verbände und Truppen der deutschen Wehrmacht und der Waffen-SS im Zweiten Weltkrieg 1939-1945., tome 5, p. 70.

dimanche 28 avril 2019

36e Waffen-Grenadier-Division de la SS


36e Waffen-Grenadier-Division de la SS
Image illustrative de l’article 36e Waffen-Grenadier-Division de la SS

Création
Dissolution
Pays Flag of Germany (1935–1945).svg Allemagne
Branche Flag of the Schutzstaffel.svg Waffen-SS
Type Division SS
Ancienne dénomination
  • Wilddiebkommando Oranienburg
  • Sonderkommando Dirlewanger
  • SS-Sonderbataillon Dirlewanger
  • SS-Sonderregiment Dirlewanger
  • SS-Sonderbrigade Dirlewanger
  • 2.SS-Sturmbrigade Dirlewanger
Surnom Brigade Dirlewanger
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Essentiellement des actions anti-partisans
Commandant Oskar Paul Dirlewanger
Commandant historique Oskar Paul Dirlewanger
La 36e Waffen-Grenadier-Division de la SS, en allemand 36. Waffen-Grenadier-Division der SS était l’une des 38 divisions de Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est issue de la SS-Sturmbrigade Dirlewanger.
Elle fut, avec la Brigade Kaminski, la plus impitoyable division SS de la guerre.

Désignations successives

  • du 15 juin à juillet 1940 : Wilddiebkommando Oranienburg
  • Juillet au  : Sonderkommando Dirlewanger
  • du à septembre 1943 : SS-Sonderbataillon Dirlewanger
  • 1943/1944 : SS-Sonderregiment Dirlewanger
  • Septembre 1943 à décembre 1944 : SS-Sonderbrigade Dirlewanger
  • du 19 décembre 1944 au 20 février 1945 : 2. SS-Sturmbrigade Dirlewanger
  • du 19 février à mai 1945 : 36. Waffen-Grenadier-Division der SS

Composition

L'unité est tout d'abord constituée de braconniers allemands, pour leurs compétences à traquer les partisans à l'arrière du front russe. En 1941, lorsqu'Oskar Dirlewanger, son premier chef, reçoit l'ordre de sécuriser les arrières du front de l'Est, la troupe est renforcée par des prisonniers de l'armée soviétique.
Ensuite, au fur et à mesure que la guerre avancera, la Sondereinheit (unité spéciale) deviendra un bataillon puis une brigade, et finalement une division, en recrutant dans les camps de concentration parmi les prisonniers de droit commun ou les prisonniers politiques, ainsi que des soldats allemands de la Wehrmacht et des SS condamnés. Ces deux dernières catégories constitueront la majorité des effectifs. Cette unité, par son aspect disciplinaire, couvre une unicité d'emploi dont les effets sur le terrain ne prêtent a aucune ambigüité ; il ne s'agit pas de contre-guérilla. Les profils des soldats étant dès l'origine similaires, les hommes de la brigade commettront un nombre difficilement quantifiable d'atrocités, à l'arrière du front, notamment en Biélorussie, dans des activités de traque et de répression.
Dans ses zones d'engagement, cette unité accumulera les plaintes des autorités civiles du Reich et même des unités SS qui la côtoyaient, ce qui en dit long sur son comportement et ses méthodes. Mais les appuis de son chef auprès de Gottlob Berger, le chef du recrutement de la SS, n'explique qu'en partie leur impunité.
L'appellation de 36e division SS est très tardive et date du 19 février 1945, sur l'ordre d'Himmler lui-même. Mais à peine créée, ses différents éléments sont attribués à divers corps de troupes. Le 25 avril 1945, il ne restait plus qu'une cinquantaine d'hommes des 6 000 qui l'avait constituée.
Un total de 634 hommes revient des camps de prisonniers soviétiques. Au total, le triste bilan de cette unité, indépendamment de son appellation, totalise un nombre supérieur à 60 000 victimes, pour la plupart civiles1.

Liste des commandants successifs

Début Fin Grade Nom
1940 Février 1945 SS-Oberführer Oskar Paul Dirlewanger
Mars 1945 Mai 1945 SS-Brigadeführer Fritz Schedes

Ordres de bataille

SS-Sturmbrigade Dirlewanger, août 1944

  • Brigade Stab
  • SS-Regiment 1
  • SS Regiment 2
  • Artillerie-Abteilung
  • Füsilier-Kompanie
  • Pioneer-Kompanie
  • Nachrichtren-Kompanie

36. Waffen-Grenadier-Division der SS, mars 1945

  • Division Stab
  • Waffen-Grenadier-Regiment der SS 72
  • Waffen-Grenadier-Regiment der SS 73
  • Panzer-Abteilung Stansdorf I
  • Artillerie Abteilung 36
  • Füsilier Kompanie 36
  • Heer-Grenadier-Regiment 1244
  • Heer-Pioneer-Brigade 687
  • Heer-Schwere-Panzerjäger-Abteilung 681

Voir aussi

Notes et références

  1. Christian Ingrao, Les Chasseurs Noirs : La brigade Dirlewanger, Paris, Perrin, 2006.

35e SS- et Polizei-Grenadier-Division

35e SS- et Polizei-Grenadier-Division

35e SS- et Polizei-Grenadier-Division
Image illustrative de l’article 35e SS- et Polizei-Grenadier-Division

Création février 1945
Dissolution Mai 1945
Pays Flag of Germany (1935–1945).svg Allemagne
Branche Flag of the Schutzstaffel.svg Waffen-SS
Type Division SS
Guerres Seconde Guerre mondiale
La 35e SS- et Polizei-Grenadier-Division était l’une des divisions d'infanterie de Waffen-SS qui combatit durant la Seconde Guerre mondiale.

Création et différentes dénominations

La 35. SS- und Polizei Grenadier Division est formée en février 1945 à partir des éléments de la Polizei Brigade Wirth et du Polizei Rgt. z.b.V. 1.

Historique

Liste des commandants successifs

Début Fin Grade Nom
Février 1945 1er mars 1945 SS-Oberführer Johannes Wirth
1er mars 1945 25 avril 1945 SS-Standartenführer Rüdiger Pipkorn (en)

Ordre de bataille

  • SS Polizei-Grenadier-Regiment 89
  • SS Polizei-Grenadier-Regiment 90
  • SS Polizei-Grenadier-Regiment 91
  • SS Polizei-Artillerie-Regiment 35
  • SS Polizei-Panzerjäger-Abteilung 35
  • SS Polizei-Fusilier-Abteilung 35
  • SS Polizei-Pioneer-Abteilung 35
  • SS Polizei-Nachrichten-Abteilung 35
  • SS Polizei-Verwaltungs-Kompanie 35
  • SS Feldgendarmerie-Trupp 35

samedi 27 avril 2019

32e SS-Freiwilligen-Grenadier-Division 30 Janvier

32e SS-Freiwilligen-Grenadier-Division 30 Janvier

 

32e SS-Freiwilligen-Grenadier-Division 30 Janvier  
Image illustrative de l’article 32e SS-Freiwilligen-Grenadier-Division 30 Janvier

Création 30 janvier
Dissolution Mai 1945
Pays Flag of Germany (1935–1945).svg Allemagne
Branche Flag of the Schutzstaffel.svg Waffen-SS
Type Division SS
Guerres Seconde Guerre mondiale
La 32e SS-Freiwilligen-Grenadier-Division 30 Janvier était une division d'infanterie de la Waffen-SS qui participa à la Seconde Guerre mondiale. En allemand son nom était 32. SS-Freiwilligen-Grenadier-Division "30 Januar".
30 Janvier était une référence à la prise du pouvoir par les Nationaux-socialistes () et aussi la date officielle de la création de cette unité.

Liste des commandants successifs

Début Fin Grade Nom
30 janvier 1945 5 février 1945 SS-Standartenführer Johannes Mühlenkamp
5 février 1945 17 février 1945 SS-Standartenführer Joachim Richter
17 février 1945 15 mars 1945 SS-Oberführer Adolf Ax
15 mars 1945 8 mai 1945 SS-Standartenführer Hans Kempin (de)

Organigramme

  • SS Freiwilligen Grenadier Regiment 86 "Schill"
  • SS Freiwilligen Grenadier Regiment 87 "Kurmark"
  • SS Freiwilligen Grenadier Regiment 88
  • SS Füsilier Abteilung 32
  • SS Panzerjäger Abteilung 32
  • SS Freiwilliger Artillerie Regiment 32
  • SS Pionier Abteilung 32
  • SS Nachrichten Abteilung 32
  • SS Flak Abteilung 550
  • SS Werfer Abteilung 506; cette unité de véhicules blindés lance-roquettes fut spécialement créée le , sous le commandement du SS Sturmbannführer Ruppel, à partir du SS Werfer Gruppe « Kreischer » ; ce bataillon aligna 2 batteries de 150 mm et 1 batterie de 210 mm.

Opérations et combat

Cette unité fut créée tard dans la guerre, le . Elle combattit sur le front de l'Oder (puis dans les environs de Berlin), avant d'être anéantie en mars-avril 1945.
Formée en moins de 5 jours, après sa création au , la 32e division SS fut créée à partir du dépôt SS de Kurmark et du Kampfgruppe Schill (groupe de combat Schill), qui fournirent les deux premiers régiments de grenadiers (86e et 87e), chacun à deux bataillons, auxquels le centre d'instruction SS d'Arolsen ajouta un 3e régiment (le 88e) à trois bataillons.
Dès février 1945 cette division pouvait aligner 12 000 combattants, dont la plupart n'avaient aucune expérience du combat, sans parler d'un manque d'instruction sensible. Néanmoins, et malgré ces lacunes, la division « 30 janvier » fut dirigée sur le front de l'Oder, où elle fut engagée dans le cadre de la 9e armée, après avoir été attachée, d'un point de vue organique, au Ve SS Gebirgs-ArmeeKorps de Francfort-sur-l'Oder.
Dès les débuts de la grande offensive soviétique d'avril 1945, elle subit de terribles pertes, dues en grande partie à son impréparation chronique et son manque d'homogénéité, lors des combats de la poche d’Halbe et fut obligée de battre en retraite précipitamment pour éviter un anéantissement inéluctable. Les survivants se regroupèrent au sud-est de Berlin où ils tentèrent vainement de stopper les troupes de l’Armée rouge ; à nouveau menacés de destruction, les rescapés ne durent leur salut qu'à une ultime contre-offensive qui leur permit, en franchissant la boucle de la rivière Spree, d'échapper aux troupes russes. Finalement les derniers éléments de la division se rendirent aux Américains dans la région de Tangermunde.

Bibliographie

  • Rolf Michaelis. Kampf und Untergang der 32 SS Freiwilliger Division "30 Januar".

vendredi 26 avril 2019

24. Waffen-Gebirgs-(Karstjäger-)Division der SS

    24. Waffen-Gebirgs-(Karstjäger-)Division der SS

    24. Waffen-Gebirgs-(Karstjäger-)Division der SS
    24e division de montagne des chasseurs du Karst de la Waffen-SS
    Image illustrative de l’article 24. Waffen-Gebirgs-(Karstjäger-)Division der SS

    Création 1942
    Dissolution 1945
    Pays Flag of Germany (1935–1945).svg Allemagne
    Branche Flag of the Schutzstaffel.svg Waffen-SS
    Type Division SS
    Guerres Seconde Guerre mondiale
    La 24. Waffen-Gebirgs-(Karstjäger-)Division der SS (en français : « la 24e division de montagne des chasseurs du Karst de la Waffen-SS ») était une division de montagne (Gebirgs) de la Waffen-SS qui participa à la Seconde Guerre mondiale.
    Elle a existé sous plusieurs formes entre 1942 et 1945 : bataillon, division et brigade. Pendant sa brève existence, elle a principalement été engagée dans la lutte anti-partisans sur le plateau du Karst, aux frontières de la Yougoslavie, de l’Italie et de l'Autriche. Cette zone d’intervention exigeait des troupes spécialisées dans le combat en montagne, avec l'équipement adapté.

    Histoire

    Origines

    Au milieu de l'année 1942, la Waffen SS forme une compagnie chargée de mener des opérations contre des partisans, dans la région frontalière montagneuse entre l'Italie, l'Autriche et la Yougoslavie, appelée aussi le Karst1. Le SS Standartenführer Hans Brandt, par ailleurs géologue et spéléologue, suggère la création d'une unité spécifique2. La compagnie est formée au camp d'entraînement de la SS de Dachau et est composée de soldats venant notamment du bataillon de réserve de la 23e division SS de montagne Kama3.
    En novembre 1942, la compagnie devient un bataillon de 500 hommes, le SS-Karst-Jäger Btl. ou Pol.Freiw.Btl. Karstwehr4. Lors du premier semestre de 1943, il s'entraîne en Autriche1. L'unité recrute principalement parmi les Volksdeutsche de Yougoslavie et dans le Sud-Tyrol5, les officiers provenant de détachement géologiques de la SS2. Le corps géologique de la Waffen SS dont viennent ces hommes a été constitué en avril 1941 et il comprend surtout des ingénieurs ainsi que quelques géologues. Ils ont pour fonction principale d'explorer des grottes et des obstacles naturels et de déterminer si les espaces en-dehors des routes sont utilisables par des chars d'assaut6. Ils doivent aussi repérer des sources d'eau potable. Après la capitulation italienne en septembre 1943, le bataillon est chargé de désarmer les troupes italiennes autour de Tarvisio sur la frontière entre les trois pays. Par la suite, elle occupe des fonctions de protection des communautés de Volksdeutsche de la région. D'octobre 1943 à juin 1944, le bataillon est basé à Gradisca d'Isonzo en Italie et participe aux luttes contre les Partisans à Trieste, Udine et dans l'Istrie1. Le 10 octobre, une colonne du bataillon tombe dans une embuscade au col du Predil, avec trois morts et huit blessés. Le lendemain, le bataillon brûle le village de Strmec et tue seize habitants en représailles. Au 19 octobre 1943, l'unité a subi un total de dix-huit morts et quarante-cinq blessés lors d'une série d'engagements près du village de Bovec. Au cours de la même période, le bataillon s'empare de deux canons de montagne italiens de 75 millimètres, ce qui accroît fortement sa puissance de feu7.
    Au cours de la fin octobre et du mois de novembre 1943, le bataillon est engagé des actions contre les Partisans autour de Zaga et de Kobarid, lors notamment de l'opération Traufe7. À la fin du mois de novembre, le bataillon est placé sous le commandement du chef supérieur de la police et de la SS en Italie, le SS Obergruppenführer et général de la Waffen SS Karl Wolff le temps d'une opération8. En février 1944, l'unité conduit l'opération Ratte (rat), lors de laquelle elle brûle les villages de Komen et de Rihenberg, internant les habitants dans des campps de travail. Au début de l'année 1944, Brand suggère de recruter dans l'unité des nationalistes slovènes mais l'idée est rejetée par le quartier général de la SS, qui craint qu'une telle politique ne favorise l'infiltration de Partisans dans l'unité. À ce moment, il est estimé que 20 000 Partisans communistes combattent dans la région de Gorizia. Durant le mois de mars, le bataillon est impliqué dans plusieurs opérations (Zypresse (cyprès), Märzveilchen (violette), Maulwurf et Hellblau (bleu ciel)), qui infligent des pertes significatives aux Partisans, d'autant que des prisonniers sont exécutés. En mars et avril, l'opération Osterglocke est conduite durant douze jours, suivie par l'opération Liane à la fin du mois de mai en plus de la longue opération Annemarie entre le 7 mai et le 16 juillet. En juin 1944, une patrouille du bataillon ne parvient pas à revenir vers le reste de l'unité à la suite d'une mission aux alentours de Cividale del Friuli. Deux jours plus tard, ils sont retrouvés, leurs torses dénudés et leurs têtes empalées sur des baïonnettes7. Dès lors, le reste de l'unité aurait tué des hommes suspectés d'être des Partisans2. Au fur et à mesure de ces opérations, le bataillon voit ses effectifs atteindre le millier d'hommes1.

    Une brève existence comme division

    Le bataillon SS Feiwilligen Karstwehr lors d'un entraînement d'artillerie.
    Le 18 juillet 19443, le Reichsführer SS Heinrich Himmler ordonne que le bataillon devienne une division, bien que les effectifs soient limités à 6 000 hommes. La désormais 24e division SS de montagne Karstjäger doit être mise en place par le chef de la police et de la SS du littoral adriatique, le SS-Gruppenführer Odilo Globocnik. Le nom Karstjäger vient d'une combinaison entre Karst, qui se réfère au nom de la région et Jäger, le terme allemand qui désigne l'infanterie légère. La division comprend deux régiments d'infanterie de montagne, un régiment d'artillerie et des bataillons de reconnaissance, du génie et antichar9. Elle reçoit quatorze chars Ansaldo P40 pris aux Italiens mais cet équipement s'avère peu fiable, seule la moitié étant disponible dans le meilleur des cas. En août 1944, cette division en sous-effectif participe à l'opération Dachstein sous le commandement de la 188e division de montagne10. Entre août et novembre 1944, elle continue de poursuivre des opérations de lutte contre les Partisans dans la région mais elle ne compte que 3 000 hommes, moins de la moitié des effectifs prévus. En effet, il s'avère impossible de recruter plus d'hommes et, en décembre 1944, la division est rétrogradée au rang de brigade11.
    À la fin de 1944 et au début de 1945, la brigade montagne de SS Karstjäger lutte d'abord contre des Partisans soutenus par les Britanniques dans les Alpes juliennes, avant d'être déployée dans la région littorale autour de Trieste. Toutefois, elle manque d'être coupée du reste des troupes allemandes et revient rapidement dans les Alpes juliennes, en forçant le passage à travers la vallée du Tagliamento entre Osoppo et Gemona del Friuli. Vers la fin du mois d'avril 1945, la brigade combat les forces britanniques et néo-zélandaises sur la frange sud des Alpes juliennes12. La compagnie de réserve de la brigade, qui a été envoyée à Cividale, parvient à détruire plusieurs chars britanniques avec des Panzerfausts et l'aide d'une compagnie blindée13. Lors des dernières semaines de la guerre, la brigade fait partie d'un Kampfgruppe (groupe de combat) dirigé par le SS-Brigadeführer (général de brigade) Heinz Harmel, qui reçoit l'ordre de protéger les cols des Karavanke, entre la Yougoslavie et l'Autriche. Cette mission est fondamentale en ce qu'elle permet aux forces allemandes de se retirer de Yougoslavie, pour laisser celle-ci aux Britanniques plutôt qu'aux Partisans. Le Kampfgruppe parvient à remplir sa mission et est l'une des dernières unités allemandes à se rendre, en l'occurrence à la 6e division blindée britannique le 9 mai 19451.

    Désignations successives

    • de 1942 à août 1944: SS-Karstwehr-Bataillon
    • d'août 1944 au 5 décembre 1944: 24. Waffen-Gebirgs-Division der SS "Karstjäger"
    • du 6 décembre 1944 au 10 février 1945: Waffen-Gebirgs-(Karstjäger)-Brigade
    • du 11 février à mai 1945: 24. Waffen-Gebirgs-(Karstjäger-)Division der SS

    Liste des commandants successifs1

    Début Fin Grade Nom
    Décembre 1944 Décembre 1944 SS-Obersturmbannführer Karl Marx
    Décembre 1944 Février 1945 SS-Sturmbannführer Werner Hahn
    Mars 1945 Mai 1945 SS-Oberführer Adolf Wagner
    Roland Kaltenegger ne liste que Werner Hahn comme commandant de l'unité11.

    Composition

    Volontaires du Tyrol, italiens et slovènes.
    • Juin 1942: 1 831 hommes
    • Juin 1944: 3 000 hommes
    • Février 1945: 5 563 hommes

    Ordre de bataille

    Quatorze chars italiens P40 sont assignés à l'unité mais s'avèrent peu fiables.
    La composition théorique de la division est la suivante9 :
    • Waffen-Gebirgs-(Karstjäger)-Regiment der SS 59
    • Waffen-Gebirgs-(Karstjäger)-Regiment der SS 60
    • Waffen-Gebirgs-Artillerie-Regiment 24
    • SS-Panzerkompanie
    • SS-Gebirgsbatterie
    • SS-Gebirgs-Sanitäts-Kompanie 24
    • SS-Gebirgs-Nachrichten-Kompanie 24
    • SS-Gebirgs-Pionier-Kompanie 24

    La division est aussi censée comprendre des unités de soutien. Toutefois, seul le 59e régiment de chasseurs de montagne de la SS, un bataillon du 24e régiment d'artillerie de montagne de la SS, une compagnie du 24e bataillon du génie de la SS et une partie de la compagnie blindée sont effectivement constitués11.

    Notes

    1. a b c d e et f Williamson 2004, p. 4.
    2. a b et c Blood 2006, p. 63.
    3. a et b Kaltenegger 2008, p. 81.
    4. (de) Georg Tessin, Verbände und Truppen der deutschen Wehrmacht und Waffen-SS im Zweiten Weltkrieg., vol. 4 : Die Landstreitkräfte 15-30, Frankfort, E. S. Mittler & Sohn, (ISBN 3-7648-0941-8), p. 220
    5. Bishop et Williams 2003, p. 72.
    6. Häusler et Willig 2000, p. 154.
    7. a b et c Kaltenegger 2008, p. 348.
    8. Kaltenegger 2008, p. 348-349.
    9. a et b Kaltenegger 2008, p. 85-86.
    10. Kaltenegger 2008, p. 349-350.
    11. a b et c Kaltenegger 2008, p. 86.
    12. Kaltenegger 2008, p. 353-354.
    13. Kaltenegger 2008, p. 354.

    Sources

  • (en) Chris Bishop, SS : hell on the Western Front : the Waffen-SS in Europe, 1940-1945, St. Paul, Minn, MBI Pub. Co, , 192 p. (ISBN 978-0-760-31402-9, OCLC 845557022).
  • (en) Philip W. Blood, Hitler's bandit hunters : the SS and the Nazi occupation of Europe, Washington, D.C, Potomac Books, coll. « AUSA Institute of Land Warfare book », , 401 p. (ISBN 978-1-597-97445-5, OCLC 755577764, lire en ligne [archive]).
  • (en) Hermann Häusler et Dierk Willig, « Development of Military Geology in the German Wehrmacht 1939–45 », dans Geology and Warfare: Examples of the Influence of Terrain and Geologists on Military Operations, Bath, Geological Society, , 141-158 p. (ISBN 978-1-86239-065-2)
  • (de) Roland Kaltenegger, Totenkopf und Edelweiss: General Artur Phleps und die südosteuropäischen Gebirgsverbände der Waffen-SS im Partisanenkampf auf dem Balkan 1942–1945, Graz, Ares Verlag, (ISBN 978-3-902475-57-2)
  • (en) Gordon Williamson (ill. Stephen Andrew.), The Waffen SS (4): 24. to 38. Divisions, & Volunteer Legions, Oxford, Osprey, coll. « Men-at-arms series » (no 420), (ISBN 978-1-841-76592-1, OCLC 58457274)
  • (de) Georg Tessin, Verbände und Truppen der deutschen Wehrmacht und Waffen-SS im Zweiten Weltkrieg, Osnabrück, Biblio, (ISBN 3-7648-0941-8)

Matthias Kleinheisterkamp

Matthias Kleinheisterkamp Naissance 22 juin 1893 Elberfeld , Empire allemand Décès 29 avril...