Josef Dietrich | ||
Sepp Dietrich en 1943 (en tenue de SS-Obergruppenführer). | ||
Surnom | Sepp | |
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Naissance | Hawangen, Royaume de Bavière, Empire allemand |
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Décès | (à 73 ans) Ludwigsburg, Allemagne |
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Origine | Allemand | |
Allégeance | Empire allemand Troisième Reich |
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Arme | Deutsches Reichsheer Waffen-SS |
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Grade | SS-Oberst-Gruppenführer | |
Années de service | 1911-1945 | |
Commandement | 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler | |
Conflits | Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale |
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Faits d'armes | Bataille des Ardennes | |
Distinctions | Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants | |
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Adhérent du parti nazi dès 1926 et ayant rejoint la SS, puis la SS-Verfügungstruppe (renommée Waffen-SS en 1940), il y a exercé des commandements opérationnels ponctués par des massacres de civils et de prisonniers, pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale, achevant cette dernière à la tête d'une armée. Il est aussi connu pour avoir été un des principaux assassins ayant participé, en , à la première opération d’épuration politique de grande ampleur du régime hitlérien, surnommée « nuit des Longs Couteaux ».
Il a été jugé et condamné, notamment pour crimes de guerre, mais n'a effectué qu'une petite partie de ses peines.
Sommaire
Jeunesse
En 1914, il part sur le front avec le 6e régiment royal bavarois d'artillerie mais, à la suite de divers conflits, demande à être muté au 8e régiment. Toujours insatisfait, il se fait muter au 13e bataillon bavarois de blindés d'assaut[réf. nécessaire]. Il finit la Première Guerre mondiale comme adjudant avec les croix de fer de 1re et 2e classe et l'insigne d'argent des blindés[réf. nécessaire]. Démobilisé, il rejoint aussitôt les corps francs : avec le Freikorps Oberland, il combat les Polonais en Haute-Silésie lors des insurrections entre 1919 et 1921, aux côtés de Kurt Daluege, futur commandant de l'Ordnungspolizei.
SS et Waffen-SS
Soldat politique
Il adhère officiellement au parti nazi en 1926, après la levée de l'interdiction de celui-ci. Son ascension au sein de la hiérarchie SS est particulièrement rapide : le , il est Sturmbannführerb. En 1929, il devient Standartenführerc et responsable de la SS bavaroise, puis Oberführerd' en 1930, année où il est élu député de Bavière au Reichstag, tout en étant garde du corps de Hitler. En 1931, il est promu Brigadeführere, qui est le 1er grade d'officier général dans la SS.
En 1932, il prend le commandement du SS Begleit-Kommando Der Führer, la garde rapprochée de Hitler, et est nommé Gruppenführerf. Après la nomination de Hitler comme chancelier du Reich en 1933, Sepp Dietrich reçoit l'ordre de former une troupe militarisée, le SS Stabwacheg, chargé de la protection de la chancellerie et embryon de la future Waffen-SS (« SS en armes », autrement dit « SS militarisée »). L'unité prend le nom de Leibstandarte SS Adolf Hitler.
Le , il participe à Bad Wiessee à la nuit des Longs Couteaux à la tête de la Leibstandarte. Il commande personnellement les pelotons d'exécution à Munich, dans la cour de la prison de Stadelheim, et fournit par ailleurs à Reinhard Heydrich un groupe de 18 hommes de main pour participer aux exécutions de Berlin1.
Peu après, Hitler le promeut Obergruppenführerh avec effet au , probablement en raison des services rendus au cours de cette épuration. Ce rôle tenu par Dietrich lui a valu, en 1957, une condamnation supplémentaire à dix-neuf mois de prison.
Le , la Leibstandarte est à la tête des troupes qui entrent en Rhénanie et, en 1938, elle prend part à l'Anschluss. La Leibstandarte est ensuite intégrée au XVIe corps d'armée blindé du général Guderian.
Dans la Waffen-SS
En , cette unité2 participe à l'invasion des Pays-Bas, de la Belgique et de la France. Durant ces campagnes, la Leibstandarte fait très peu de prisonniers et en exécute un certain nombre, notamment 13 prisonniers français du 110e régiment d'infanterie le à Houlle, ainsi que 85 Anglais et un Français le mardi à Esquelbecq, route de Wormhout3.
Sepp Dietrich est toujours à l'avant de ses troupes, faisant le coup de feu comme un simple soldat : il reçoit la croix de chevalier de la croix de fer le .
Il séjourne ensuite à Metzi à partir d', où il reconstitue les forces de son unité2,4. Le , Dietrich reçoit le Reichsführer-SS Himmler sur les hauteurs de Metz, au fort de Plappeville, pour la cérémonie de remise du nouvel étendard de l'unité2,5. Le , Sepp Dietrich et ses officiers reçoivent la visite informelle du chancelier Hitler à Metz6, prouvant une fois encore l'attachement du Führer à cette unité d'élite.
En , Sepp Dietrich part pour les Balkans. Il combat en Yougoslavie à partir du . Ensuite, il participe à l'attaque de l'Union soviétique dès le . Le , il reçoit les feuilles de chêne ; le , il reçoit les épées.
Sous son commandement, la Leibstandarte se signale par ses résultats militaires mais également par des atrocités en Ukraine et en Russie, où des villages sont brûlés et des villageois, soupçonnés de ravitailler les partisans, exécutés en masse. Des massacres de prisonniers sont aussi signalés7.
Il quitte le commandement de la Leibstandarte, confié à l’Oberführer puis Brigadeführer Theodor Wisch, pour celui du 1er SS-Panzerkorps.
Après la défaite en Normandie, Dietrich est chargé de constituer une grande réserve blindée derrière la ligne Siegfried : ce sera la 6e Panzer Armee, futur fer de lance de la contre-offensive des Ardennes. Lors de cette bataille, il a notamment sous ses ordres le Kampfgruppe Joachim Peiper, responsable du massacre de prisonniers américains à Baugnez (Belgique).
À la fin janvier 1945, Sepp Dietrich reçoit l'ordre de retourner sur le front de l'Est, en Hongrie, contre les Roumains, où il doit lancer une offensive entre les lacs Balaton (au sud) et Velencze (au nord) dans le but de dégager les troupes allemandes encerclées par les Soviétiques et les Roumains dans Budapest8. L'offensive est un échec et il prend la décision de faire reculer ses troupes plutôt que de les voir anéanties.
Par la suite, le commandant de la 6e Panzer Armee défend Vienne, mais il doit à nouveau reculer devant l'avancée soviétique. À la suite de cet échec, Hitler a un temps voulu qu'on le rétrograde au grade de simple soldat et qu'on lui prenne toutes ses décorations. Il se contente toutefois de priver Dietrich et toutes les troupes SS ayant combattu en Hongrie9 de leur brassard honorifique distinctif10.
Après-guerre
Résumé de sa carrière dans la SS
Entre parenthèses, sont mentionnés les grades équivalents en France, dans l’armée.- SS-Sturmführer (sous-lieutenant) :
- SS-Sturmbannführer (commandant) :
- SS-Standartenführer (colonel) :
- SS-Oberführer (intermédiaire entre colonel et général de brigade) :
- SS-Gruppenführer (général de division) :
- SS-Obergruppenführer (général de corps d’armée) :
- General der Waffen-SS (confirmation de son grade [général de corps d’armée] pour son volet militaire : dans la Waffen-SS) :
- SS-Oberst-Gruppenführer und Panzer-Generaloberst der Waffen-SS (général d’armée) :
Décorations
Première Guerre mondiale
- Croix de fer
- Croix de fer de seconde classe (1917)
- Croix de fer de première Classe (1918)
- Insigne du souvenir des véhicules de combat (1921)
Seconde Guerre mondiale
- Symbole d'or du parti nazi (1933)
- Ordre du sang no 10 (1933)
- Croix d'honneur (1934)
- Chevron d'honneur du « Vieux Combattant » (de)j no 1177
- Bague d'honneur des SS
- Insigne des blessés
- Insigne de combat des blindés en Argent
- Insigne de pilote-observateur en Or avec Diamants
- Médaille des Sudètes avec la Barrette du Château de Prague (1938, 1939)
- Médaille de l'Anschluss (1938)
- Médaille du Front de l'Est (1942)
- Plaque de bras Crimée
- Agrafe de la croix de fer
- Agrafe de la croix de fer de seconde classe (1939)
- Agrafe de la croix de fer de première classe (1939)
- Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants
Bibliographie
- :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque nationale de Suède
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
En français
- Jean Mabire, Panzers Marsch ! : Sepp Dietrich, le dernier lansquenet, Paris, Éditions Grancher, , 263 p. (ISBN 978-2-733-91166-2)
- Klemens Wingler, Oberstgruppenführer Sepp Dietrich, père de la Leibstandarte, Les éditions du Lore, Chevaigné, 2009.
En anglais
- Bruce, Donald Roger. The Early Career of Sepp Dietrich, 28 May 1892-1 September 1939. Master's Thesis. Tempe, Arizona: Arizona State University, 1977.
- Gisevius, Hans Bernd. To the Bitter End. Translated by Richard and Clara Winston. Boston: Houghton Mifflin, 1947.
- Guderian, Heinz. Panzer Leader. Translated by Constantine FitzGibbon. New York: Dutton, 1952.
- Höhne, Heinz. The Order of the Death's Head: The Story of Hitler's SS. Translated by Richard Barry. New York: Coward-McCann, 1969.
- Messenger, Charles. Hitler's Gladiator: The Life and Times of Oberstgruppenführer and Panzergeneral-Oberst Der Waffen-SS Sepp Dietrich. No location: Potomac Books, 1988.
- Messenger, Charles. Hitler's Gladiator: The Life and Wars of Panzer Army Commander Sepp Dietrich. No location: Conway Maritime Press, 2005.
- Reitlinger, Gerald. The SS: Alibi of a Nation, 1922-1945. London: William Heinamann, 1965.
- Stein, George H. The Waffen SS: Hitler's Elite Guard at War, 1939-1945. Ithaca, New York: Cornell University Press, 1966.
- Weingartner, James J. Hitler's Guard: The Story of the Leibstandarte SS Adolf Hitler, 1933-1945. Carbondale and Edwardsville, Illinois: Southern Illinois University Press, 1974.
En allemand
- Dienstalterliste der Schutzstaffel der NSDAP.
- Hausser, Paul. Soldaten wie andere auch.
- Hausser, Paul Waffen-SS in Einsatz.
- Hoffmann, Peter. Die Sicherheit des Dictators.
- Jahncke, Kurt, ed. Das Archiv.
- Schwarz, Max. MdR: Biographisches Handbuch der Reichstage.
- Steiner, Felix. Die Armee der Geächten.
- (de) Robert Wistrich et Hermann Weiß, Wer war wer im Dritten Reich : ein biographisches Lexicon : Anhänger, Mitläufer, Gegner aus Politik, Wirtschaft, Militär, Kunst und Wissenschaft, Frankfurt, Fischer, (réimpr. 1993) (ISBN 3-596-24373-4 et 978-3596243730).
Notes et références
Notes
- Équivalent de général d'armée en France.
- Équivalent de commandant en France, mais il s'agit ici d’un grade paramilitaire.
- Équivalent de colonel en France, mais il s'agit ici d’un grade paramilitaire.
- Ce grade intermédiaire entre celui de colonel et celui de général de brigade n'a pas d’équivalent en France.
- Équivalent de général de brigade en France, mais il s'agit ici d’un grade paramilitaire.
- Équivalent de général de division en France, mais il s'agit ici d’un grade paramilitaire.
- Qui peut être traduit par « garde SS d'état-major » en France.
- Équivalent de général de corps d'armée en France, mais il s'agit ici d’un grade paramilitaire.
- À nouveau annexée en .
- Le chevron d'honneur du « Vieux Combattant » (de) permet de distinguer le SS devenu membre de l’organisation avant le , date de l'arrivée au pouvoir de Hitler.
Références
- (en)/(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Sepp Dietrich » (voir la liste des auteurs) et en allemand « Sepp Dietrich » (voir la liste des auteurs).
- Peter Padfield, Himmler, Reichsführer SS, Papermac, London, 1990, p. 154
- Pendant toute la campagne à l'ouest, la Leibstandarte est un régiment motorisé. L'unité sera renforcée à plusieurs reprises pour devenir progressivement une brigade puis, pendant la campagne de Russie, une division.
- Le massacre oublié (The forgotten massacre) - Guy Rommelaere - 2000.
- George H. Stein, The Waffen SS: Hitler's elite guard at war, 1939-1945, p. 114.
- (en) George Stein, The Waffen SS : Hitler's elite guard at war, 1939-1945, Ithaca, N.Y, Cornell University Press, , 330 p. (ISBN 978-0-801-49275-4), .288, note 4:Ansprache des Reichsführers SS aus Anlass der Übergabe der Führer-standarte an die Leibstandarte 'Adolf Hitler', Metz, Fort Alvensleben, am 7. September 1940, RFSS/T-175, 90/2612641ff.)
- (en) Hans Quassowski et Hans Quassowski (éditeur) (trad. David Johnston), Twelve years with Hitler : a history of 1. Kompanie Leibstandarte SS Adolf Hitler, 1933-1945, Atglen, Pa, Schiffer Pub, coll. « Schiffer military history », , 2e éd. (ISBN 978-0-764-30777-5), p. 121 (Discours à la LSSAH, le 26 décembre 1940 à Metz).
- Ion V. Emilian, Les Cavaliers de l'Apocalypse, La Pensée moderne, Paris 1974.
- Florin Constantiniu, Une histoire sincère du peuple roumain, ed. Univers Enciclopedique, Bucarest, 2002.
Alesandru Duţu, Mihai Retegan, Marian Stefan, La Roumanie dans la Seconde Guerre mondiale, Magazine historique, Bucarest, juin 1991, p. 35-40 - Leibstandarte-Adolf Hitler, Das Reich, Hitlerjugend et Hohenstaufen.
- Gerhard Boldt, La fin de Hitler, 1949
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